Remettre dans l’ordre

Écouter et remettre dans l’ordre les photogrammes

Voir la bonne réponse

kérity, la maison des contes

Cliquer pour agrandir ou réduire le photogramme

Kérity la maison des contes, Dominique Monféry, France, 2009, 1h20

« Pour parvenir à lire, Natanaël va devoir entrer dans son propre imaginaire, ce que figure la séquence du second cauchemar, perdue entre rêve et réalité. En se confrontant à un monde métamorphosé, il va devoir inventer un récit qui lui permettra de rejoindre la phrase affichée sur le mur puis de revenir chez Pictou, des techniques pour se sortir de moments périlleux, même si tout n’est pas au point : l’allumette comme une épée, le cerf-volant comme un avion. Il va devoir investir un monde qu’il connaît sous une autre forme, avec un regard neuf. Il va s’aider des images connues (les personnages) pour aller vers d’autres plus lointaines (les lettres) afin de les apprivoiser et de savoir les dire. [ ] De simple spectateur, il deviendra acteur. Lire, c’est donc s’emparer d’images, inventer, entrer dans une autre dimension et agir sur le monde pour le faire exister autrement. »

Nicolas Thys, Cahier de notes sur Nanouk 

BONUS

Bonus l’histoire sans fin

L’Histoire sans fin, de Wolfgang Petersen, Etats-Unis, 1984, 1h35

« Rares sont les films où des personnages sortent de livres pour entrer dans le monde réel, alors que pénétrer dans un livre est un motif récurrent. En dehors des films qui débutent sur un livre qui s’ouvre, et dont les studios Disney se sont fait une spécialité (Blanche Neige, Pinocchio, Cendrillon, La Belle au bois dormant, Robin des bois…), plusieurs œuvres cinématographiques à destination des enfants jouent sur l’entrée du héros dans un ouvrage ou sur la connexion entre les personnages de livres et le lecteur. C’est le cas de L’Histoire sans fin, de Wolfgang Petersen (1984), où un enfant (Bastien) lit un livre et finit par être happé par celui-ci pour sauver le monde dans lequel il est propulsé. »

Nicolas Thys, Cahier de Notes, Nanouk

Dans cet extrait de L’Histoire sans fin, l’environnement qui entoure Bastien annonce une transition importante : son entrée dans un nouveau monde, celui de la fiction. Le sol tremble, la tempête fait rage, comme si une force extérieure — celle de l’imaginaire — s’apprêtait à prendre le contrôle des événements et des personnages. Nathanaël, comme Bastien, se retrouve happé par le monde de la fiction. La mise en scène de ce passage dans le monde de la fiction, où inversement l’arrivée des personnages fictifs dans le monde réel, est dans les deux cas représentée à travers une distorsion de l’espace. Dans Kérity, la maison des contes, la bibliothèque se transforme en un espace presque cauchemardesque, où les livres et les lettres prennent une forme menaçante. Dans L’histoire sans fin, l’espace est modifié par des éléments extérieurs, transformant le grenier en un nouvel espace quasiment épique.