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Swing

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Swing de Tony Gatlif, France, 2001, 1h27

« Dans Swing, la nature occupe une place prédominante. […] Une grande partie de la géographie du film est aussi occupée par la nature. Elle constitue un espace à part, très symbolique, prolongement ou continuité du quartier. Considérée par les manouches comme une sorte de « paradis perdu » que chacun rêve de retrouver et qui accueille l’âme des défunts, elle est à la fois une évocation de l’attachement du peuple tsigane au monde sauvage et une allégorie du voyage. La nature est en un sens l’échappatoire à la sédentarité, une possibilité d’évasion.

Elle est aussi cette liberté qu’incarne le personnage de Swing. À aucun moment dans le film on ne voit réellement l’endroit où vit la jeune fille. […] Swing semble plutôt appartenir à ces grands espaces. […] Quand Max rêve de Swing, il l’imagine courant dans un champ d’herbes hautes.

La nature – les bois, les champs et la rivière – est aussi le terrain de jeux des deux enfants, celui qui accueille leurs amours naissants, leurs rires et leur complicité, à l’abri des regards de la communauté et du reste du monde. »

Cahier de notes rédigé par Nadège Roulet en 2021

https://nanouk-ec.com/enseignants/les-films/swing/cahier/promenades#deroulant-2

BONUS

Bonus sur le rêve idyllique

La Tortue rouge, Michael Dudok de Wit, 2016, France, Belgique, Japon, 1h20

À travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, La Tortue rouge raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain.

Cette séquence suit la rencontre entre les deux personnages du film et de leur amour naissant, indissociable de la nature qui les entoure. « Ces deux êtres inconnus l’un à l’autre s’apprivoisent et, dans le même temps, passent des profondeurs de l’océan au firmament. La séquence est l’occasion d’une communion avec la nature. D’abord poissons (dans la mer), puis humains (sur terre), les deux personnages se font oiseaux (dans le ciel). Le début de la séquence a tout d’une parade nuptiale telle qu’on peut en trouver dans le monde animal. […] À travers sa forme humaine, la femme se fait l’ambassadrice d’un monde qu’elle souhaite faire découvrir au héros, monde qu’il voyait jusque-là avec hostilité. Toute la scène fait office de rite de passage, afin de communier avec la nature entière. »

Analyse de séquence tirée du dossier enseignant Collège au Cinéma édité par le CNC  

La Tortue Rouge fait partie du catalogue Ecole et cinéma https://nanouk-ec.com/enseignants/les-films/la-tortue-rouge/cahier/